Impact de la plongée sur le milieu marin

Le COMASSUB se fait le relai de la newsletter « Développement durable » de la FFESSM du 14 novembre 2017 :

La FFESSM est associé à l’élaboration d’une stratégie sur les sites de plongée en Méditerranée. Cette stratégie est élaborée par l’Etat (Agence française pour la biodiversité et Préfecture maritime) dans le but de garantir le bon état écologique de la Méditerranée. La première phase de cette étude est un état des lieux cartographié sur la plongée (données sur l’activité), sur les sites (fréquentation, état écologique…), l’impact de la plongée sur le milieu, les mesures actuelles de gestion mises en place…

L’état des lieux conclut qu’il n’y pas de corrélation directe entre la plongée et l’état écologique des sites, en particulier parce qu’il est impossible aujourd’hui de différencier les impacts éventuels de la plongée des autres impacts (météo, pêche, mouillage plaisance, pollutions, etc.). L’Etat a rappelé également à diverses reprises des moyens financiers et humains contraints pour mettre en œuvre cette stratégie. L’urgence en terme de stratégie et de plan d’actions, est donc, pour la FFESSM, de consolider les modes d’actions actuels des différents acteurs (gestionnaires, collectivités et clubs et SCA), avant d’ajouter de nouvelles mesures.

Plus précisément, concernant les mesures la FFESSM porte les positions suivantes :

La FFESSM est défavorable – en l’absence de toute pertinence démontrée sur l’état écologique des sites :
– A toute mesure réglementaire visant à interdire ou restreindre l’activité ;
– À toute mesure financière visant à prélever auprès des structures ou des plongeurs, une somme (taxe, redevance, paiement) en contrepartie de leur accès aux sites ;
– A toute mesure administrative complexifiant la gestion des structures (déclaratifs, autorisations…) ;
– A toute ingérence de l’Etat (services de l’environnement ou de l’AFB)  dans nos référentiels de formation fédéraux, encadrants et plongeurs (interventions obligatoires des services de l’Etat, alourdissement des contenus définis au plan national…)
– A toute mesure sur les sites qui ne viseraient que les clubs et SCA de la FFESSM (et pas les plongeurs hors structure, organisations étrangères, etc… ainsi que les autres activités baignade, pêche, etc.).

Ces mesures sont de nature à entraver, en effet, l’activité socio-économique des clubs et SCA (structures commerciales agrées), sans pour autant améliorer l’état écologique des sites.

La FFESSM est  favorable :
– A la mise en place de mouillages écologiques sur les sites fragiles et/ou très fréquentés, selon des modalités d’implantation et de gestion à définir localement avec nos organismes déconcentrés, nos clubs et SCA ;
– A des relations de terrain entre gestionnaires des aires marines protgéeés et clubs de manière à partager les connaissances, les points de fragilité, et les adaptations éventuelles possibles, ceci au cas par cas ;
– A des actions de sensibilisation des pratiquants ;
– A des partenariats pour l’amélioration des connaissances (suivis BioObs par exemple) ;
– A des actions locales et saisonnières d’information des structures et des encadrants par les agents des aires marines protégées (conférences, présentations des aires marines, etc.) ;
– A la diffusion par les aires marines, d’information ou de comportements préventifs sur les espèces et habitats naturels sensibles ;
– A des actions de labellisation et de valorisation des structures de plongée respectueuses.

Les conclusions de cette stratégie devront être données par l’Etat d’ici la fin de l’année.